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Quand je m'aventurais où règne la pénombre
Chaussé de bottes noires armé d'un semblant de courage
La forêt très sombre silencieuse entretenait ma rage
Laissait en moi l'envie de revoir au moins ton ombreLa lueur de la lune donnait du relief aux arbres
Leurs feuilles jaunes d'automne tombaient au grès du vent
Lui seul j'attendais pour couvrir mes pas lents
Emprisonnés par mes désirs recouverts par le marbreLes deuils s'enchainent, troubles mes passions
Construisent ma solitude tissée de fils d'or
Pour survivre faut-il aujourd'hui oublier ses morts
Et tendre le regard vers d'autres horizonsComposées d'arc-en-ciel et de fraîches fontaines
Où coule une eau magique dite de jouvence
Celle-là nous ramène au matin de l'enfance
Age lointain où nous dormions sous nos chênes.
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Je traverse ces couloirs nuit et jour
Sent ton dernier souffle près de ma joue
Vois ton sourire source de nos moments fous
Joie et tristesse pour faire revivre cette amourImaginé au seuil d'un échange sans foi
Crève l'écran de nos fragments d'oraisons
Partager à deux au moment de vivre la saison
Chaude à chaque minutes de ces longs moisOù toi tu vivais des instants dignes des rois
Cachés entre nos regards forts secrets
Chuchoter à l'oreille quand le temps s'arrêtait
Nos songes légers s'envolaient sur les toitsJardins perdus au fil des années d'émoi
L'énergie se disperse lorsque la foule se lève
Au cœur d'anonymes transitent nos rêves
De ceux-là même source de retour sur soi.
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Lumières passées par des sens d'illusion
Formulation luisante des ondes parasitées
Par ces long segments instantanés
Déformés aux moments de longer les pontsLa source colorée traverse la focale
Se disperse de part et d'autre de la nuit
Pour éclairer quelques mots tracés aujourd'hui
A la craie blanche sur le tableau de ma salleLes vibrations de l'air demeurent invisibles
Pourtant ce sont elles qui déforment nos maux
Elles atteignent nos sens les plus profonds très tôt
Pour calmer nos ardeurs en déjouant l'impalpableLes courants amènent à mes pieds des notes
Ramassées le long des berges les plus lointaines
Où personne à ce jour ne connaît la peine
L'émotion une fois jouée nous emporte.
2 commentaires -
A force de chanter aux pieds des monts
J'ai vu à un moment les rayons se lever
Il y en avait tant et tant que tout était éclairé
Je voyais encore cette planète rouge tout au fondNulle âme en ce théâtre désert pour se sauver
Le silence régnait sur ce décor nourrit pas l'absence
D'êtres et d'herbes pour colorer ce lien d'incandescence
Toutes formes, tous pas à un endroit posé s'effaçaitA bien écouter seul le battement de mon cœur s'entendait
Et puis ce contraste faible entre ciel et terre
Peu à peu se développait lorsque se levait la lumière
Les couleurs du tableau lentement me revenaientChaque formes au bout de tout ce temps se personnalisées
Les dunes de la vie se voyaient de loin
De l'ensemble j'y voyais les lignes de ma main
Les creux entre chacune dessinaient des parcours oubliés.
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Sans la pluie ici bas comme elle était en l'air
Espérant que la nuit ne fut aussi longue hier
A entendre les paroles sorties du quai d'une gare
L'errance devient quotidienne loin des immeubles en barreLes étoiles autrefois nous montraient la route des saints
Elles éclairaient les chemins du soir au petit matin
Habillé de noir les branches des arbres remuaient
Tels les bras des monstres elles nous entouraientUn éclair parfois traversait l'horizon
Nous laissais imaginer le lointain de mille et une façons
D'un pas régulier en aveugle j'avançais
D'immenses ténèbres parfois m'approchaientPour aller d'un point à un autre je crois
Qu'autour de nous il y a une infinité de voies
Sur les plus courtes nous croisons la banalité des aimants
Sur les plus longues rencontrons le néant.A chacun de savoir ou de naviguer à vu
L'Autre est toujours ce grand inconnu
Des ailes d'anges parfois nous rêvons
Pour passer de ce monde de terre vers l'Oblivion.
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