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Quai à flot bateau vide pense à l'absent
Cet épique voilier grand et blanc
Où ensemble nous naviguions aisément
D'un bout à l'autre du firmamentEncore subsiste ce soupçon de néant
Il nous pousse la nuit vers un nouvel océan
Où l'on nage heureux cœur battant
Loin des côtes face aux quatre ventsAttachés à nos idées préconçues
Ancré dans le jeu de ces rébus
Pour garder enfermé une part d'impromptu
Graver à la fin dans le marbre et jamais suComme s'il y avait là la peur d'être déchu
D'un trône où jamais on ne voulait être vu
Image imprimée dans un inconscient imprévu
Calqué sur une forme de vérité tue.
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L'absence se dispose dans le néant
S'effacent les dernières braises
De cette chaleur que j'aimais tant
L'espace s'étale infini au-delà de cette falaiseJeter ces derniers mots au fond de mes pensées
Arrimées vainement au creux de ces images
Brèves et pourtant touchantes dans mon passé
Imprégné de chaines arrachées pour devenir sageD'autres songes s'ébranlent au creux de mon âme
Dans ces endroits sensibles où naissent les rêves
Illustrés en couleur dans un moment calme
Au son doux de ta voix lisse s'achèveLes veines profondes pleines de sang blanc
Ignorés dans un ailleurs baigné de croyances
Sources d'une foi limité aux savoirs d'antan
Mêlé parfois de vérités, défenses de ta démence.
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Dans ton hivers, du début de la nuit à l'aube
Je t'entends hurler la haut sous ce toit immense
Abreuvé d'un inconnu mystère source de ma démence
Parjures infinis au fond du puit rodentDes images des couleurs sorties d'un semblant de besoins
Dont personne ne sait s'ils seront satisfaits un jour
Lorsque viendra le moment de quitter la troisième cours
Où t'écoutes des murmures venus de loinTu dépeints et tu peines de façon cruelle
Baisse là ta garde, ce bouclier d'airain
Encore une fois bouché pelle-mêlePar des voix, légères mais jamais comprises
Faute d'avoir pris le temps de s'en approcher
Pour donner la monnaie avec plus de clarté
A ces strophes relus jamais apprisesVoilà l'effroyable qui arrive sur ta route
Encore dans l'ombre tu admires ses contours
Le reste sous des étoiles appel à l'amour
Au bord du noir il t'éclaire coute que coute.
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L'interminable parfois me rend malade
Si noble et si belle vêtue de tes larmes
Dans un tout caché défendu par nos armes
De pureté vraie dans l'espace que tu regardesVictime de serments tendus en des yeux clairs
Plus gros que le cœur ancré dans la franchise
Des histoires tendres autrefois apprises
A la douceur des paroles de nos pairsLoin des clochers d'antan qui nous faisaient taire
Échangées hier encore le prix des promesses
Courraient tout le long de songes revus à la baisse
Toujours à l'horizon des soleils au rayon vertS'inclinent les jours de joies et de beauté de rêves
Où l'on est seul face aux dernières lueurs
De mots innocents jamais dits par peur
De se retrouver loin d'un espoir qui nous crèveTatouage sur peau satinée d'une étoile
En signe de passage vers un nouvel horizon
Dont personne ne voit vraiment la raison
Dictée par ce déni de lever ton voile.
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L'ombre s'installe sur les pétales tombés
Et se taisent en même temps les rêveurs lointains
Ceux-là à qui un jour tu as tendu la main
Pour te retenir aux portes d'un monde polluéPar des tonnes de mots venus dont ne sais où
Enchaînés par cohorte ils nous parlent de tout
A croire qu'il est urgent pour ces sortes de loups
D'être les premiers à acheter pour des clousQuelques morceaux d'un progrès demain dépassé
En face de ton écran tu guettes du nouveau
Pour forcer tes larmes virtuelles à devenir eau
Pour donner sens à ce petit monde glacéOù tu projettes coup sur coup à des inconnus
Des idées sur demain en quête d'avenir
Comme si tes cordes vocales avaient due subir
Une opération secrète qui jamais ne fut suT'entends chanter les bienfaits de ces liens
Cousu dans un éphémère sans réel visage
Pour peut-être un jour atteindre les rivages
D'un semblant d'existence aujourd'hui déteint.
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