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C'est quand votre poison tourne dans la vie
Que vous souhaitez à fond ce jour la vivre
Tout à coup pris d'un élan vous sortez du lie
Secouer à la dernière page du livreVous étiez pourtant bien assis en place
Tel l'agneau prévu pour l'abattoir
Tous vos amis tristes et perdus se glacent
Ils vous toisent de l'autre côté du trottoirLeurs odeurs s'écartent de vos narines
L'avenir sur d'autres routes nous appartient
Relis les quelques notes sort de ce spleen
Personne à ce jour ne te poursuit au loinTu as disparu au milieu d'une phrase
Comme sur le sable s'en va le coquillage
Tout au fond le son de la mer bleue s'écrase
Seules tes traces subsistent sur la plage.
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Luisent quelques astres en mémoire tout au fond
De ces images mattes que nous côtoyons
A pas feutrés le soir doucement avançais
Aux pieds ornés de la cheminée éclairéeMontent des rires d'enfants après réflexion
Sur ce qu'il advint de nos confessions
Racontées sur le tard loin des illusions
Desseins sur ce que demain serais pour de bonDe doux mots parfois deviennent funèbres
A nous de leur donner une allure de marbre
Froid et fort dur parfois veiné de canaux blancs
Ils prennent en ce jour d'hivers l'allure du sangUn jardin de couleurs gît au fond de toi
Regarde-le en ces temps changeant plusieurs fois
Car santé s'améliore sur cette route
Tracée au hasard d'une joie dont tu doutes.
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En ces pétales exhumés du fond teinté de bleu sauvage
Où s'arrachent les grilles sous nos ongles en feuillage
A mon âme rappelée sous tes obstinations
Parmi ces feuilles raturées où chutent mes illusionsJe comte encore au creux de ma prison
Des histoires inhumaines scandées par des félons
Grondant tel l'orage avant l'arrivée des éclaires
Dans ces fils étincelants je t'imagine amerAu bouton d'une fleur cueillie au hasard des près
A porter à mes lèvres roses à jamais refermées
Sur des secrets exploits éveillés par tes mots
Ceux-là mêmes ponctués de nos rires infernauxNécessaires pour clamer en ce triste désert de regards perdus
Vident de sens profond de larmes et d'écumes mus
En de nostalgiques refrain maintes fois entendus
Dans ces radios anciennes que tu n'écoutes plus.
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Elles avancent à pas lent le long du passage
Ouvert tel un caveau en cette nuit de pleine lune
La fraicheur t'étreins loin des monts près des dunes
Les sons même les plus faibles traversent l'obscurité qu'on partageDe ta fenêtre tu nies ce ciel au triste décor
Les yeux fermés en douceur tu caresses tes rêves
Leur donne des formes des couleurs aperçus sur la grève
Pour réchauffer en ce lieux les restes de ton corpsIl est là prostré n'en déplaise à l'aimé
Fut-il au désarroi plus rien ne le touche
Ni ne le berce aux chants venus de ta bouche
Couple aux allures de statue de pierre séparéDans deux mondes dès lors chacun va évoluer
Affronter les regards sourds lourds de silence
Déchirer les lettres où s'ancrent des mots intenses
Prononcés en ton absence pour mieux demain pleurer.
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