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Elle marche la nuit nue dans la pièce
Donne sens à tout objet toute forme
Hésite encore au moment des caresses
Et finalement prend sur elle se conforme
Pour tomber tout au fond d'une réalité
Où flotte des fragments de faux rêves
Au travers d'une vie simple alité
Elle choit lance un semblant de cri et ce lève
Dans ce flot de pensées elle saigne
Traverse cette vie aveugle au ras du sol
Désorienté dans ces songes règnent
Des énigmes écrites pour son rôle
Les planches de la scène se sont ouvertes
Sous le poids des années de strass
Le fard aux joues laisse place à la perte
Elle se pince et souffre pour garder la face
Des mots à ces oreilles apparaissent
L'emportent à pas feutrés au loin elle suit
Ressent en son cœur une sorte de tendresse
Tourne le dos aux ténèbres et s'enfuit.
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Poursuit le rêve de la fleur sauvage
Jusqu'à ce qu'au bout d'un moment tu fanes
Dans l'équilibre fragile d'un pétale de nuage
Même quand on s'oppose nous ouvrons les vannes
Le regard croisé sur les faux décors
Nous laisse seul face à ce que l'on voit
Courir éveillé vers un monde meilleur mort
Surtout au moment de lever le doigt
Entend l'orage bruyant dans une fin d'été
L'ordre du monde laisse tourner les aiguilles
L'arrêt est inconcevable pour fendre l'éternité
Quand tous voudraient fuir telle l'anguille
Je vois toujours un éclat de lumière
Sur ce rivage invisible pour les hommes
Mon cœur s'affaiblit se recouvre de lierre
Seul le son sur mes mots met un baume.
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Dessin d'art sur un cours jacquard
Sur un quart j'accours à toute vitesse
Agité par une joute, gonflé par le stress
Les lumières défilent où la nuit se fêle dans l'art
Longue rue au public déserté la course continue
Au rythme des véhicules longs et parfois lents
A retrouver leur voie sur le tracé blanc
Crissent les pneus parfois fatigués par cette mise à nue
Construite de toute part par des idées reçues
Au moment ou tout tient à un litre d'eau et de sang
Utilisé à des fins passables voire dépassées au fil des ans
Les traces de certitudes s'effacent là ou j'ai chu
En contre balancement je me raccroche à la barre
Éructe deux trois mots jusque là tenue en laisse
Je l'aient divulgue lentement si ce n'est de justesse
Évite ainsi une interprétation vide à huit heure du soir.
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Un petit cahier pour déposer mes états d'âme
Des éclairs fondent sa la surface en ciel d'eau
Ai-je vue cela en re écrivant mes mots ?
Ou bien était-ce au moment le plus infâme ?
Qu'importe après tout vient s'y poser le vent
Il apporte avec lui de quoi gonfler ton orgueil
Souffle sur le corps en écarte les feuilles
Le texte respire dans un dernier moment
L'irrationnel teinte mon raisonnement
Les lignes de vies se croisent et s'entrechoquent
Dans un instant encore elles atteindront le roc
Et puis les carreaux aux limites des grands présages
Quand enfin retourné loin derrière mis au ban
De l'encre et du feutre coupent ces cordes à nos cou
Les marges muettes deviennent inutiles pour nous
Elles vibrent pourtant encore dans notre champ.
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Pluie triste et larmes en un regard s'en vont
Peau blanche recouverte de poudre de riz
Sous les chauds projecteurs règne l'illusion
Tes pleurs apportent à n'importe quel été du gris
Je crois voir en tes yeux des perles luire
Et pourtant pendant de long silence j'y ai vu
Des images des couleurs et même des sons bruire
Ces fins filets d'eaux salés m'ont plus qu'émus
Nos vies s'emplissent de fragments de souvenirs
Impossible à classer et même innommables
D'importance relative ils demeurent dans la mire
Dans notre mémoire vive et inaltérable
J'ai vécu dans ces passages d'histoires pendant si longtemps
Qu'il semblent désormais faire parti de moi
Le seul moyens de m'acquitter de ces pans
De ma dette envers eux est de l'ai écrire chaque fois.
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