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    L'absolue nécéssité d' Être en continu
    Pour voir, sentir et entendre un univers
    Remplis de pousses vertes entre les pierres
    Dans un mouvement chaotique en quête d'absolu

    La perpétuelle activité de croissance est liée à ce monde
    Le premier et dernier né passe de la neige au feu
    Mourir et donner à l'autre une place pour ces voeux
    Dans un espace infini, terrible où les mots abondent

    Partie d'un néant comblé par nous deux
    J'accroche des mots vides aux rayons des étoiles
    Apperçues au plus profond de la nuit dans un râle
    Couvert des échos venus des demeures couvertes de bleus

    Chacun meuble le lieu de sa subjectivité
    Reprise en choeur dans des ilôts d'interprétations
    Ils se rapprochent d'une vérité, produit de nos visions
    Et se soudent à une parcelle de vie quand bon leur plaît.


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    Cet antre vide est à ce moment divin
    Là, j'érige à long terme des formes à l'unisson
    Coupées par endroit des lumières de ma faim
    Leurs intenses reflets lunaires oscillent dans les grands fonds

    De mes rives accidentées bordées de récifs
    D'où provient une douleur oubliée et rien d'autre
    Sur ce lieu abominable où crèvent tes pleurs tardifs
    Tristes rites illusoires qui un jour furent les notres

    A peine nos traces croisées et déjà le bruit s'efface
    D'heures en heures se perdent les clefs de nos envies
    De nos pas d'âmes défuntes en plein jour on s'enlasse
    Il reste peut-être dans un fond froid des flocons de non dits

    Gravés de bleus dans la mémoire de nos chaires
    Ressurgissent des ponts pour traverser ce néant
    Noyés dans le fleuve du desespoir de plaire
    Nous baignons inconnus tels deux passants

    A quel désordre de l'esprit
    Vient-on trop tôt ou jamais ?
    Pour réprendre notre mal être incompris
    Où se dire seulement " c'est bien fait ! "

    L'être aimé disparaît sous des colliers d'arrogance
    Mainte fois portés pour se croire protégé
    De ses propres craintes d'être dans l'errance
    Et fermer les volets de son esprit alliéné

    Les neiges restent éternelles à sa propre demande
    Et en l'Autre nous puisons une quête absolue
    Pour exister encore un peu, faire parti de la bande
    Des navigateurs rencontrés sur les mers en mu.
     


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    Les chants fragiles vibrent dans les branches
    Où les rares feuilles agonisent au dernier coup de vent
    Se faufilent des corps raidis sur les prairies blanches
    Par le froid continental ce jour omniprésent

    Au loin l'écho des cris rauques résonne
    C'est l'heure où les loups traversent la forêt de pins
    Ils courent à vive allure  langues pendues et lui est aphone
    Cet enfant a pourtant croisés leurs traces en chemin


    Les flocons recouvrent petit à petit le sang
    La lutte devient rude dans ce désert de mots
    Par la coutume le silence croise des faux semblant
    De ceux mille fois répétés pour faire des ronds dans l'eau

    Des secrets viciés clous les planches des maisons
    Règne en ce lieu l'absence d'un échange de vie
    A y regarder de prés jaillissent de-ci de-là des floraisons
    D'espoir, d'épanouissement surgit de cette nuit.
     


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    Dans un espace apprivoisé au fil du temps donné
    La source de vie intarrissable continue à couler
    D'un flot régulier au rythme des secondes mon coeur bat
    Mes envies indéfiniment criées aux éclats

    Comme si ce long chemin déjà parcouru avant
    Etait un fragment à compléter des jours durant
    Les vagues de mes réflexions à leurs rythmes avancent
    Vers une terra nostra inconnue mais cependant peuplée de chance

    Les tours et détours de mon existence à venir
    Auront sûrement des phases de plaisirs
    Quoi qu'il en soit j'en suis sûr, au moment voulu
    Ma source personnelle pourra être interrompue

    Toute pulsion naît un jour et puis meurt
    En des circonstances maintenant liées à la peur
    De devoir flétrir trop tôt faute d'avoir existé
    Hors d'un fantasme prolongé dans cette tour d'ivoire.


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  • Tandis que je longeais les bras de la mer
    Tes pas s'effaçaient petit à petit dans le sable fin
    Le même qui hier encore recouvrait tes mains
    Sur ce fil en mouvement je pourrais mieux faire

    A marcher de plus en plus seul loin des dunes
    La tête située entre le marteau et l'enclume
    Chacun cherche la lumière qu'ici bas je rallume
    Sur ces terres éclairées par un croissant de lune

    Sourd dans ma cage je compte les pétales
    Enlevés un à un à la recherche du milieu
    Les fleurs dénudées ont un parfum creux
    De ceux parés de tristesse et d'adieux fatales

    L'océan a maintenant noyé l'ensemble de nos souvenirs
    Il n'y a plus rien allons nous revivre plongés dans nos yeux
    Les mêmes instants fragiles où nous marchions à deux ?
    Pour moi c'est réglé je n'ai plus rien à dire.


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