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    Les mots disparaissent dans les phrases répétées
    Telles les larmes se fondent dans la pluie
    Les refrains trop souvent entendus m'ennui
    Erodent le sens des choses tant aimées

    Toute l'energie disparaît après ces recherches du sacré en cendre
    A croire que plus rien ne retiens le flot du temps
    Des heures entières à attendre des signes de vies d'antan
    Des nuits noires à lire écrire, réfléchir pour pouvoir comprendre

    Le chemin le plus interessant à suivre est à prendre
    A pendre au-dessus des murs nus des horloges rondes
    Mu par l'envie de voir s'écouler les secondes
    Comme si l'instant présent devait exister pour passer nous vendre

    Passé présent et futur forment la globalité  des voix
    Ils tournent en continu chacun accrochés dans leur propres liens
    Là est bien le sens de l'être, du non être du tout et du rien
    Le construit reste subjectif mais nous courbons devant les rois

    Faire croire à autre chose revient à se fuir soi même
    Dans un collectif qui se cherche sans mot sans cris
    En coin de sourire de paraitre au miroir des dénis
    Un narcissisme certain fait remonter le barême

    Dans les recoins de silence pourtant se fissure l'abandon
    Des certitudes d'un monde lisse devant les ventres mous
    Rempli d'embonpoint les innocents ignore le trou
    Ils le vide et du coup il s'aggrandit pour laisser place au pardon.
     


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    Tu viens toujours dans les moments difficiles
    Me dire dans un langage simple « la vie continue »
    Pour assurer aux fleurs des printemps aux pétales graciles
    Le pollen en pleine saison sur nos champs se rue

    Dans un silence de conivences aux formes fragiles
    Des signes de reconnaissance traversent l'air électrique
    Enfermés dans un dédal ou bien mille
    Nos images de vie se rencontrent en un clic

    Taire les souffrances et montrer patte blanche

    Aux fidèles écorchés attachés sur le sol
    Se reflètent des années d'éclats au bruit des balles
    Le reveil du corps devient envisageable en un vol
    Pour quelques secondes accordées dans un râle

    Les troubles s'enfuient à une vitesse folle
    A croire que jamais ne viendront les anges
    Le vent les retient collés nus sur le sol
    Ou bien les a enfermé au milieu de mes songes

    Gardons à l'esprit quelques phrases pour y croire
    Avec des mots doux éclairés par un phare
    Accrochés aux filaments sensibles de l'espoir
    Rencontré au hasard sur le quai d'un gare.


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    Dans les lieux vides nous cherchons encore
    Des traces de vies, des odeurs oubliées
    Des phrases ensevelies d'un lointain passé
    Parées de douceurs et recouvert d'or

    Aux entournures des portes aux peintures craquelées
    Se découvre soudain l'image de ton corps
    Il hante mes nuits et même me mord
    Dans mes chairs fardées par les soucis journaliers

    Sourire lumineux dents blanches alignées
    Reviennent des mots prononcés à voix basse
    Ils soignent mes plaies et égaient ma face
    En larmes imaginées sous mes yeux refermés

    Dans la peur de les voir disparaître dans un tour de passe passe
    Où pour en faire nos liens ancrés là à jamais
    Dans ce désir de regard sur des peines effacées
    Par envies, par amour ou bien de guerre lasse


    La pièce est vide, maintenant plus rien
    Boucler ce chapitre et prendre une feuille blanche
    Réchauffer le sang et remonter ses manches
    Pour déconstruire le mal et faire advenir le bien

    Le son de tes rires guide mes derniers mots
    Le pouvoir de renaître ravive mon énergie
    Bientôt cet endroit sera source de vie
    Elle reprend ici bas,   j'imagine ta peau
     


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    Songe aux mouvements des sons des mots murmurés
    Sous une pluie de bourdonnement digne des abeilles
    Où nul ne pointe son regard de facette vermeil
    Dépasse l'horizon et tu l'atteinds d'un trait

    Les cristaux vibrent au passage des notes
    Ils sont appuyés sur des roches géantes
    A même prètes à obscurcir la dernière pente
    Où tu descends discrètement chaussée de mes bottes

    Le soleil luit et forme des rides profondes
    Sur les troncs centenaires où cliquettent tes chaînes
    Portées en des temps si loins de tes peines
    Effacées aujourd'hui par la rencontre de nos ondes

    L'air et léger et le refrain classique
    Avance lentement dans ce champs universel
    Evite les volutes de larmes et de sel
    De la terre fertile disparaissent les maux tragiques.
     


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    Il en aura fallu des hommes au travail
    Pour des jours de ceinture serrées écartés misère et famine
    En des heures de croisades en ce jour oublié s'envenime
    En absence de mosaïque cernées de pierre de taille

    Qu'ils partent coeur gros drapeaux d'une pâle hissade
    Demeurés timides sous le feu de pleurs probables
    Enguenillés autour des hameaux maisons de sable
    Où persistent des hères sous le joug de l'or noir devenu fade

    Il coule à flot entre les dunes des maîtres
    Chacun se remémore du passage laissé par les bolides
    Les pompes à eaux étaient cadeaux maintenant vides
    Les doigts graisseux dans l'engrenage vont disparaître

    Foudre au soleil, saoul de chaleur, vaincu
    Le festival mécanique est remplacée
    Le feu et la poudre pour apprendre à capituler
    Des pouvoirs aux phrases de sentinelle repues.
     


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