• Sur la brèche.

    En ces royaumes de neiges éternelles encerclés de rochers.

    L'éternité s'étend devant toi et derrière toi. Le début du chemin a probablement un jouir existe.

    Tout début engendre une fin. Toute fin engage un recommencement. L'ère du doute prend ses marques dans un cercle parfait, une continuité ou fin et début, début et fin perdent leur sens, tournent en boucle. Les chansons restent les mêmes  et pourtant je n'entend pas les mêmes sons. Les filtres offrent de multiple choix d'écoute. Goutte à goutte, morceaux après morceaux, de piste en piste, les cents sons naissent pour des sansonnets. Le robinet des notes coule. Le froid avance, le ciel pâlit, le vent se lève. Les pas foulent un sentier gigantesque. Je suis libre parce que j'ai choisit de le suivre.


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  • L'éclipse fond sur un ciel sans étoiles. Le névé blanc en silence se fond dans l'obscurité des deux tours damnées. L'opulence des barbelés sillonne le sommet. Qui sait quelqu'un pourrait tomber, voire même se fracasser le crâne sur ce rocher. Gageons qu'au milieu de l'été, l'heure des braves peut sonner.

    Texte©Dhimwoe
    Photo©L.C.





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  • Comme ça sans crier bas, du haut de la cité, les Gorgones enjôlées tirent des mines de Letious des tonnes de manganèse aux flancs écorchés du pic en V.
    Les sons des criquets, les cloches au loin dans les près donnent le la aux rapaces aux ailes aux pointes brunes.
    Même à ce sommet, pas de silence, pas d'absence. Des papillons ébène et doré aux araignées sur les ancolies tout est mouvement, danse et balais. Seul au loin, la brèche me fait un pied de nez.

    Texte©Dhimwoe
    Photo©L.C.




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  • Les glaces flottent sous nos têtes. Les ombres de l'aurore grandissent ta peau nette. Je cherche le vide où tu n'existes pas. Dedans est trop plein de toi. Je remue les gouttes d'encre marine et bleue, le courant ne peut comprendre une telle présence.

    Tu as le regard clair, je t'entraîne dans mon lit, un chemin sans repère. Juste des mots écrits à la bouche pleine du fleuve. Cela coule ruisseau, torrent.... La lune décline les heures sur nos mains, les doigts accrochent quelques étoiles juste pour éclairer l'ombre insupportable.

    Dans nos gorges les mots se décomposent, se découpent, mille mots et on n'aura même pas dit le pourquoi de cette vie.

    Le bleu m'enivre encore, je ne sais qui a tiré le premier, je reste collé à l'air, les bouteilles vides contre les rails. Tu as déjà vu la scène, les portes qui s'ouvrent tu arrives, le regard clair, ton sac à l'épaule, l'automne et ses mystères, je foule le sang de la terre.

    C'est tout, le temps. Ça parle du désir, un parcours, le trajet en toi et au-delà, toujours au-delà, au loin. J'écoute une mélodie qui me traverse comme un courant impétueux dans chaque creux cavité il creuse jusqu'à l'âme.

    Impossible est l'absence qui creuse ses profonds sillons dans le ventre.

    Texte©Dhimwoe
    Photo©L.C.

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  • Tu avais d'abord été vivante, à la manière ordinaire. Sous l'apparence de tes vingt ans. Un âge ou seul le mot mort m'enivrait. D'abord, tu avais fait quelques efforts pour te décoller et pouvoir rentrer chez toi comme si de rien n'était. Puis, un soir, il y avait eu un regard de trop, comme une lourde pierre posée sur ta poitrine. Vie mécanique, tu avais senti dans tout ton corps que tu ne pourrais plus rentrer. Alors, tu as fondue dans le mur. Un éclat, tout près d'un jardin.

    Qu'ils te dévisagent tant qu'ils veulent, maintenant. Qu'ils te recouvrent de traits noirs, qu'ils te hachurent. Qu'ils aient le courage d'aller jusqu'au bout de leur regard. Toi, tu étais libre, évadée, légère de tous les carcans.

    L'eau du fleuve est noire, sans fond. La nuit vit ses dernières ombres. Nous nous retrouvons, sur la berge. Tu me racontes longuement tes gestes de sommeil. De savoir que tu ne m'as pas oublié me fait autant de bien qu'une longue nuit de sommeil. J'arrive même à plaisanter.

    Pour la journée, tu retournes dans le mur. Avec le temps, il se couvre peu à peu, brique par brique, de nos rêves, de couleurs, de nos dialogues suspendus entre le ciel et l'eau et de mes regards vers toi.

    Texte© Dhimwoe
    Photo© L.C.

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