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    Prostré muette au milieu de la tragédie
    Elle souffre et malgrè tout arrive à survivre
    Partir quelque part sur des terres couvertes de givres
    La voix ébranlée par ces flots de pleurs gris

    Assise au cœur du temps face à son miroir
    Elle observe sa place dans ses ténèbres d'ennuis
    Où pétales de roses volent de sol en si
    Les doutes en surface fondent à force d'y croire

    Dans le feu rallumé du premier carrefour
    Où se croisent anonymes la passante d'un soir
    Exaltée ou peureuse nul ne peut le savoir
    Elle traverse la rue et rentre dans la cour

    Enfin rassemblée pour ce dernier envol
    Au centre de la marelle tu devines les contours
    Elle sera la première à s'y jeter pour toujours
    Loin des cris intérieurs et des montres molles.


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    Les néons situés à vingts mètres du sol
    Eclairent la route et ma face à tour de rôle
    Je regarde le ravage en dedans de moi
    Et au détour de mes songes t'apperçois

    Les villes défilent aux alentours des virages
    Les bois du château dessinent ton visage
    Ils encadrent tantôt les traits de ton regard
    Seuls formes visible noyée dans le brouillard

    Des mots inconnus émergent autour de mes lèvres
    Ils semblent tout droit sortis d'une histoire brêve
    Relève la tête, lis-moi une fois encore
    Les passages cachés où s'effacent les remords

    Ecartelés dans mes faits j'écoute tes notes
    Arrivées au carrefour elles seront lettre morte
    Au feu rouge j'entends dinstinctement ce bruit
    Perçu un beau soir aux bout du fil de la vie


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    Je creuse délicatement de mes doigts
    La vase amassée là sur le bord de la grève
    Au fond parfois sont enfouis des fragments d'histoire brêves
    En filigrane elles vivent tout au fond de moi :



    En période de marais remontent par les courants
    Des lointaines côtes, des algues fines
    Au rouge carmin profond venues des mers salines
    Dégoulinent de leur tige un étrange et épais sang

    Les légendes racontent qu'elle proviennent d'endroits mystérieux
    Enfermés tout au fond des océans les plus méconnus
    Les ragots laissent trainer entre les lignes tu
    Quelques incertitudes quant à l'origine de ces lieux

    Des eaux brûlent encore en leur surface
    Des souffrances en provenance des abîmes
    Jamais atteintes par les cauchemars le plus intimes
    Des navigateurs au bord du précipice et les langues se lassent

    Des marins imprudents reviennent à moitié estropiés
    Ils nagent en des endroits piégés par les démons de ma nuit
    Des jours entiers passés sur le pont à écouter le bruit
    des vagues, lorsque la pluie se calme loin des glaciers.



    J'affronte mille fois ces serpents au nom oubliés
    Parle aux miens de l'ensemble de leurs desseins d'aliénés
    Relativité partielle d'une existence passée à les recherchées
    Pour croire en quelque chose capable de me rassurer

    Apporter un sens à une route à sens unique
    Dont l'issue vue d'ici semble des plus tragique.

     


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    Au beau milieu de ces morts maudits
    Vint soudain d'entre les corps un cri
    Un son de pur cristal dans le noir
    Au moment ou plus rien ne permet d'y croire


    Achevé je l'étais dans ce trou glacé
    Où aucune arme n'aurait pu encore me transpercée
    De part en part l'image des damnés rebelles
    Reste imprimé au plus profond de ma mémoire  d'immortelle

    Si l'un d'eux après ce ravage a survécu
    Alors qu'il en soit ainsi qu'il reprenne son dû
    Même sur des terres recouvertes de sang
    La vie s'accroche au dernier drapeau blanc

    Entendre cette voix surgit d'outre tombe
    Produit une écoute à cent mètre à la ronde
    Je m'engage pas à pas dans la fosse
    Et sort un vivant parmi tous ces os.

     


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    Devant les débordements le son resiste en stéréo
    Entendre le cris à coeur ouvert au moment de la fonte
    Ancrer ces mots dans ses chaines au bout du compte
    Pour se rassurer entre enclume et marteau

    Les formes vagues prennent appui sur nos esprits hantés
    Ile déformée par mes rêves en transit
    L'orage apparait dans un ciel de pluie
    L'hivers renait dans une fin de vie figée

    Enfermé dans des pièces vides à devenir blème
    Le pouvoir du non  se brise contre les murs de Rome
    Aucune note à cette heure traverse les hommes
    Encordés par frilosité, par peur de se perdre soi même

    Les mains deviennent insuffisantes pour relier les valeurs mises à nue
    Les pôles fondent de désarroi dans un concert de dénis
    Les boucliers se lèvent et servent de miroir, nous défis
    Chacun à son tour se voit et change de statut.

     


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