-
L'œil à demi clos observe les jours fanés
A travers le sablier le temps s'incarne
Dans une feinte discontinuité
Où brille parfois ton astre à la lucarne
D'une masure à l'intérieur lézardé
Les pierres de quartz de-ci de-là luisent
Les gouttes à la chaine coulent le long des pans
Et s'infiltrent au bout du compte dans la prise
Lécher par endroit le plâtre un peu moins blanc
Comme si cela renouvelé la mise
Se reflète le bureau recouvert de laque
Sur un sol de bois de chêne vitrifié
A peine tu marches et tes bottes claquent
La cadence proscrite dans ton atelier
Ainsi tu viens par dédain et puis me braque
Pour voir mon cœur de pierre et le fond de mes tripes
J'avoue innocemment tu rallumes là un feu
Oublié dans les paroles de ce troisième types
Dans ce cadre coloré de rouge et de bleu
J'aborde l'histoire d'un air curieux à la lippe
Dans ce tableau lugubre règne un fouillis
Cloué face aux vieux murs tel un chantre
J'innove à l'état brut ton appétit
Trouver au plus profond de ton ventre
Petite poussière d'une lueur blottis
Tel un fantassin je tiens ma garde droite
Reste immobile alangui tout au fond
Des surprises sont enfermées dans la boite
Tendus sous ce pale regard des plus profond
Reconnu en ces paroles maladroites
Ricanements au moment du premier affront
La porte ouverte voit passer les mots d'hier
Les contrefaçons deviennent légions
Pour couvrir de fleurs ta parure de chiffons
Encore des rêves se dessinent en nos plafonds.
3 commentaires -
De sel et d'eaux tes perles coulent dans la mer
Luisent les lumières des phares au port altier
Les couleurs sombres semblent sous le sang se réfugier
Dans une ombre en son fort intérieur activé par le faire
Avec le dire l'acte ausculte les ventres mous
Gorgée de sueurs froides mal placée
L'ombre d'un requin fou apparait
Sur tes films inventés l'impossible échoue
Flottent encore quelque boites vides
Au fond rouillé entouré de sable
Je renonce à toute logique rentable
Pour consumer l'élément feu d'Ovide
Propulser et brulé dans un vaste néant
L'abscons suit le courant des marais
Guidé par des paroles sur le coup inventées
Puis blêmit derrière l'arbre coloré en dedans.
5 commentaires -
Dessous les manteaux luisent les catastrophes
De celles que tu caches en attendant mes mots
Ouvre-moi la cage avant que je ne t'apostrophe
Et recouvre de fiel les écrits, les orauxMes nuits portent en elles ces instants lugubres
Où tu frappes à ma porte tout en grelottant
Où tu tournes en déroute sur des pics insalubres
Sans savoir pourquoi tu vis et ris en jouantLes boucles de tes cheveux tombent sur mes épaules
Dans des flocons de désirs parsemés d'évasion
Elles laissent naitre l'univers des secondes les plus folles
Quand les aiguilles à l'envers favorisent l'éclosionDe tous ces songes à vivre sans s'en rendre compte
Le tonnerre et la pluie livrent leurs ennuis
Renouvellent nos fruits et retrouvent notre alchimie
Pour en plein hivers réamorcer la pompeReferme donc les boutons de ton étoffe
Laisse lentement murir tes maux
Attache mes cordes que j'ai la voix off
Et déchire en silence les fils de ma peau.
6 commentaires -
Dans la cours dès le matin tu poses ton cartable
La tête fière relevée tu t'imagines en ados
Les pieds sur terre d'un air affable
Tu reprends à ton goût les copies et les motsLes paroles glissent au coin de la table
Tout va pour le mieux dans ton être fragile
Les desseins prennent des formes louables
Et retiennent en tes mains des formes gracilesConcentré dans un endroit de tous repérable
Les idées s'étalent par la pointe du stylo
Tu cogites et retiens des formules immuables
Bien avant la sonnerie tu te vois en hérosDans l'espace de cette transition fatale
Tu rêves de réussite le cœur gros
De transmissions impossibles car tu cales
Circonscrit, appauvrit au fond de ton ghetto.
2 commentaires -
Lève l'ancre et vois s'il y a plus beau
Dans l'esprit de l'homme rouge aux cadeaux
Qu'une idée mercatique ou fustige
Les méchancetés calfeutrées d'une strygeLe silence se brise à la corne des bateaux
Les Remus méninges secouent les flots
Là où ton souffle danse tourne et voltige
Sur le pont des mouettes les fourbes se figentTout à l'heure j'enlèverais tes lambeaux
Pour retrouver ton âme sous ces oripeaux
Sortie de nulle part plus rien ne t'oblige
A ramer encore pour tous ceux qui l'exigentSors aujourd'hui les voiles le vent se lève tôt
En cette saison suis les alizés et ne dis mots
Appel moi si tu veux, je te corrige
Naviguer sur les ans voilà le vrai prodige.
3 commentaires
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires