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    L'œil à demi clos observe les jours fanés
    A travers le sablier le temps s'incarne
    Dans une feinte discontinuité
    Où brille parfois ton astre à la lucarne
    D'une masure à l'intérieur lézardé

    Les pierres de quartz de-ci de-là luisent
    Les gouttes à la chaine coulent le long des pans
    Et s'infiltrent au bout du compte dans la prise
    Lécher par endroit le plâtre un peu moins blanc
    Comme si cela renouvelé la mise

    Se reflète le bureau recouvert de laque
    Sur un sol de bois de chêne vitrifié
    A peine tu marches et tes bottes claquent
    La cadence proscrite dans ton atelier
    Ainsi tu viens par dédain et puis me braque

    Pour voir mon cœur de pierre et le fond de mes tripes
    J'avoue innocemment tu rallumes là un feu
    Oublié dans les paroles de ce troisième types
    Dans ce cadre coloré de rouge et de bleu
    J'aborde l'histoire d'un air curieux à la lippe

    Dans ce tableau lugubre règne un fouillis
    Cloué face aux vieux murs tel un chantre
    J'innove à l'état brut ton appétit
    Trouver au plus profond de ton ventre
    Petite poussière d'une lueur blottis

    Tel un fantassin je tiens ma garde droite
    Reste immobile alangui tout au fond
    Des surprises sont enfermées dans la boite
    Tendus sous ce pale regard des plus profond
    Reconnu en ces paroles maladroites

    Ricanements au moment du premier affront
    La porte ouverte voit passer les mots d'hier
    Les contrefaçons deviennent légions
    Pour couvrir de fleurs ta parure de chiffons
    Encore des rêves se dessinent en nos plafonds.


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    De sel et d'eaux tes perles coulent dans la mer
    Luisent les lumières des phares au port altier
    Les couleurs sombres semblent sous le sang se réfugier
    Dans une ombre en son fort intérieur activé par le faire

    Avec le dire l'acte ausculte les ventres mous
    Gorgée de sueurs froides mal placée
    L'ombre d'un requin fou apparait
    Sur tes films inventés l'impossible échoue

    Flottent encore quelque boites vides
    Au fond rouillé entouré de sable
    Je renonce à toute logique rentable
    Pour consumer l'élément feu d'Ovide

    Propulser et brulé dans un vaste néant
    L'abscons suit le courant des marais
    Guidé par des paroles sur le coup inventées
    Puis blêmit derrière l'arbre coloré en dedans.


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  • Dessous les manteaux luisent les catastrophes
    De celles que tu caches en attendant mes mots
    Ouvre-moi la cage avant que je ne t'apostrophe
    Et recouvre de fiel les écrits, les oraux


    Mes nuits portent en elles ces instants lugubres
    Où tu frappes à ma porte tout en grelottant
    Où tu tournes en déroute sur des pics insalubres
    Sans savoir pourquoi tu vis et ris en jouant



    Les boucles de tes cheveux tombent sur mes épaules
    Dans des flocons de désirs parsemés d'évasion
    Elles laissent naitre l'univers des secondes les plus folles
    Quand les aiguilles à l'envers favorisent l'éclosion


    De tous ces songes à vivre sans s'en rendre compte
    Le tonnerre et la pluie livrent leurs ennuis
    Renouvellent nos fruits et retrouvent notre alchimie
    Pour en plein hivers réamorcer la pompe


    Referme donc les boutons de ton étoffe
    Laisse lentement murir tes maux
    Attache mes cordes que j'ai la voix off
    Et déchire en silence les fils de ma peau.


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  • Dans la cours dès le matin tu poses ton cartable
    La tête fière relevée tu t'imagines en ados
    Les pieds sur terre d'un air affable
    Tu reprends à ton goût les copies et les mots


    Les paroles glissent au coin de la table
    Tout va pour le mieux dans ton être fragile
    Les desseins prennent des formes louables
    Et retiennent en tes mains des formes graciles



    Concentré dans un endroit de tous repérable
    Les idées s'étalent par la pointe du stylo
    Tu cogites et retiens des formules immuables
    Bien avant la sonnerie tu te vois en héros


    Dans l'espace de cette transition fatale
    Tu rêves de réussite le cœur gros
    De transmissions impossibles car tu cales
    Circonscrit, appauvrit au fond de ton ghetto.


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  • Lève l'ancre et vois s'il y a plus beau
    Dans l'esprit de l'homme rouge aux cadeaux
    Qu'une idée mercatique ou fustige
    Les méchancetés calfeutrées d'une stryge


    Le silence se brise à la corne des bateaux
    Les Remus méninges secouent les flots
    Là où ton souffle danse tourne et voltige
    Sur le pont des mouettes les fourbes se figent


    Tout à l'heure j'enlèverais tes lambeaux
    Pour retrouver ton âme sous ces oripeaux
    Sortie de nulle part plus rien ne t'oblige
    A ramer encore pour tous ceux qui l'exigent


    Sors aujourd'hui les voiles le vent se lève tôt
    En cette saison suis les alizés et ne dis mots
    Appel moi si tu veux, je te corrige
    Naviguer sur les ans voilà le vrai prodige.


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