• En ce moment les nuits...


    En ce moment les nuits sont encore tièdes et elles aiment s'illuminer de ses infinités de lumières. Elles brillent dans les ténèbres et les jours disparaissent. Nous marchons sur les berges d'une rivière sans nom et sans âge, près d'un pont de pierre. Des chimères passent de temps en temps, au-dessus des flots d'une utopie sans fin et en fuite. On la suit des yeux et on s'amuse à imaginer la vie de son conducteur, des histoires...

    Les gens ne nous voient pas. Pour les rencontrer, ils doivent attendre que le jour soit levé, pour le fleuve retraverser jusqu'à la rue Zay et qu'ils rentrent dans le mur, le corps absorbé par la brique.

    Je regarde le fleuve, l'eau paraît noire, difficilement contenue entre les rives. L'ombre d'un doute semble vouloir s'accorder à cette grande ombre nonchalante qui traverse la ville. Son corps attentif s'adapte à d'infimes variations d'eau, à des mouvements d'air perceptibles à elle seule. Puis son envie change de direction, se renverse et franchit le fleuve pour regarder vers ces lignes de celluloses sonores et colorées, pour nous faire rêver. On passera à côté d'une infinité de mots, de ceux qui brûlent nos maux.

    J'essaie de t'imaginer scrutée, photographiée, commentée. Je n'arrive pas à décider si j'en serais fier ou secrètement blessé.

    L'eau du fleuve continue de me confier à l'oreille de la ville. Un phénix arrive près du pont, puis tourne sans s'y engager...

    Texte©Dhimwoe
    Photo©L.C.

  • Commentaires

    1
    Lundi 8 Août 2005 à 17:10
    [Maurice Dekobra]
    "Voyager, c'est changer son chagrin d'eau." Tendresse Fa...
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