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Je bois vert
Je parle à une fille au regard vert, lui présente la richesse de mon espace virtuel, elle voitmon désert réel,
sans fin et sans fuite. Juste des mots écrits à la bouche , pour des oreilles sans voie. Je range mes bottes
lourdes des temps d'errances dans les fonds du placard en chêne. Les couleurs dans sa bouche me
renvoient dans la fuite. La guerre en dedans. Une autre rivière glisse sur ses joues et dilue ma sécheresse
sans peine. Un dedans aigris hier, le dehors est gris aujourd'hui. Dans nos échanges les mots sont décomposés
devant moi, ils n'ont plus d'importance, se coupent, mille mots sans parler du pourquoi de cette vie. Je garde
le son de sa voie, se regard sans fond. J'écoute la musique, j'appui sur pause, et garde en dedans les temps,
retiens les grains des sables blancs.
Je reste en l'air, les pieds dans le vide, sans pouvoir atterir.Ca sonne, elle arrive, déplace son regard vert, son
sac à l'épaule, ses pas claquent sur le plancher ensoleillé.
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