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Big Bang
Tirer forte matière d'un soupçon de néant
Venu se déposer au fond d'un cœur vide
Dont le propriétaire se dit apatride
Depuis l'origine de la nuit des temps
Au-delà de ce rien règne le silence
A une cadence digne du rythme zéro
Celui-là même découvert très tôt
Puisque personne encore ne menait la danse
Une faible lumière fend les ténèbres
Accompagnée d'une pluie fine d'étincelles
Elles semblent disparaître dans le noir irréel
Bien qu'elles se regroupent et forment une vertèbre
De ce nul part intouchable émerge
Un informe et transparent grain de sable
Il y a une éternité inconcevable
Pour qu'une trace de vie foule les berges.
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