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Liquéfié jusqu'à disparaître vivant
De ces taches de sang proviennent des éléments
D'une scène oubliée au fond d'un espace temps
Gravé au coin de ma mémoire d'éléphantComment effacer ces pièces désincarnées ?
Aujourd'hui elles remontent pour me faire suer
A croire que la vie va plus loin que l'horizon
N'en déplaise aux cyniques je conserve ma raisonLes jours les plus tristes je l'ai franchi à la nage
Pour calmer ma douleur et ma rage
Reconstruire mes pensées faire peau neuve
Partager un espoir avec ceux qui le peuventCe fleuve magique si longtemps ignoré
Qui m'amena une nuit à tes côtés
Il était pur et si bon rempli d'eau salée
Qu'encore aujourd'hui j'en rêve assez.
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Tous ces moments couleront le long de mes joues
En filigrane apparaitront quelques lettres aujourd'hui mortes
Les écrits restent à lire avant de devenir loup
Pour partir sur de nouvelles routes rejoindre les cohortes
Le long de mon corps au rythme des gouttes de pluie
S'égrainent lentement ces images sources de mes peurs
Un ordre des choses donne naissance à de nouveaux fruits
Derrière sombrent dans les ténèbres des sortes de tumeurs
Chacune de ces perles transparentes bouchaient l'entrée de mes pores
Le refroidissement de mon sang avance jusqu'à ce que cessent les paroles
Elles m'étaient devenues étrangères à force de voir le silence comme or
J'ai eu de mal au début à reconnaitre leur sens dans ma geôle
Toute chaleur qu'elles pouvaient m'apporter je la prenais
Je le faisais pour partager ces éclats de soleil
Venus de pays où il ne pleut pas pour les fées
Où s'envolent mes nuits en plein sommeil
Attaché à mes cordes sensibles je descends d'un nuage
Pour assister au ravage où s'arc-boutent des hommes en sang
Courbés sur leurs tâches ancestrales enfermés dans leur cage
Ils avancent sous la neige et ce voient recouvert d'un manteau blanc.
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Comme les astres des amours puissants
Se meurent l'émotion des amants
L'engouement se gèle au fil des ans
Faits place dés lors au désœuvrementLes rires et les joies dépérissent
La lourdeur des mots est de mise en Aïon
Écarter de force les regards fléchissent
Se baissent les yeux face à l'inactionDésormais le rien construit l'ébétude
La force de la voix s'égare dans un vide
Des plus répugnant au plus indifférents
Règnent la nausée de l'observateur impavideLes pulsions se recouvrent de cendres
Se terminent les vraies raisons d'être là
Les fossiles des cœurs sont dans l'ambre
L'histoire inachevée se termine ici bas.
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