• Tirer forte matière d'un soupçon de néant

    Venu se déposer au fond d'un cœur vide

    Dont le propriétaire se dit apatride

    Depuis l'origine de la nuit des temps

     

    Au-delà de ce rien règne le silence

    A une cadence digne du rythme zéro

    Celui-là même découvert très tôt

    Puisque personne encore ne menait la danse

     

    Une faible lumière fend les ténèbres

    Accompagnée d'une pluie fine d'étincelles

    Elles semblent disparaître dans le noir irréel

    Bien qu'elles se regroupent et forment une vertèbre

     

    De ce nul part intouchable émerge

    Un informe et transparent grain de sable

    Il y a une éternité inconcevable

    Pour qu'une trace de vie foule les berges.


    votre commentaire

  • Dans le vase clos de l'errance tout va bien

    L'intérieur de nos êtres se porte à merveille

    Sur les faibles bercements de rêves anciens

    Tiens bien l'ensemble des fragments de vies au réveil


    Évadés des labyrinthes des idées

    Reste ce que tu es, malgré les attentes alentours

    Sorties des consciences anciennement enchainées

    Beaucoup y ont laissés leur peau et leur bravoure


    Le long des arcades est des faubourgs

    Circulent du matin au soir des personnes

    Aux regards vitreux de jour en jour

    A la limite de leur place centrale résonnent


    Des êtres enfermés dans leur pensées closent

    Aux confins des origines ils tournent, avancent

    Se croisent à longueur d'années en silence moroses

    Respectueux du pas de deux mais pas du sens.

     


    1 commentaire

  • Voit les nuages au dessus des champs
    Et comment leur aller retour ont modifié
    La face de nos quotidiens d'enfants
    L'impression de n'être qu'un à force de se regarder

    Laisse tomber les pétales de ta vie
    Personne ne t'entends lorsque tu parles autant
    Pour gagner l'accès à une voie non choisie
    Dans une flux en continu de grondements

    Où les banalités s'enchainent les unes aux autres
    Dans une marre ou chute des larmes de pluie
    Revient dans ces terres où certaines se vautrent
    S'alimentant de délices elles se muent à minuit

    Changent l'image d'un monde imaginaire
    Où se reflètent les notes de la mélancolie
    En cercle concentriques dessinaient pour plaire
    De par leur foi prennent sens les mots dits

    Les pertes de direction me blessent
    Fatigué d'entendre les cris de mon âme
    Demande aux navigateurs en silence
    Chacun à sa propre réponse et nous blâme.

     



    1 commentaire
  •  

    Une nuée infime, parcelle de poussière
    Devient visible sous un rayon de lumière
    Le néant pourtant me semblait vide
    Jusqu'à présent rien réellement n'en décide

    A croire que nous ne pouvons ici bas tout voir
    L'essentiel arrive souvent par hasard
    Et l'invisible se joue de nos regards
    Peut-être en va t-il de même pour l'espoir

    Caché en un lieu sûr faiblement habité
    A notre échelle s'éclipse la réalité
    Au fond des ténèbres les lueurs fuient
    Du moins je l'imagine en rêve cette nuit

    Dans le présent de l'instant cherche l'essentiel
    Est-il vraiment parmi nous où plutôt au ciel ?
    Les extrêmes microscopiques ou titanesque
    Disparaissent à l'œil nu sur les fresques.

     

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires