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    Les flammes s'étalent l'hiver devient chaud
    Et les feuilles quadrillées tombent à flot
    L'univers des mots s'envole au soleil ailé
    Au rythme de l'imaginaire de mon passé
    <o:p> </o:p>

    L'écoulement du temps rythme mes envies
    Et laissent glisser des instants de vies
    En de multiples formes virtuelles
    Où par endroits mes rêves s'emmêlent
    <o:p> </o:p>

    Les feux du tonnerre sont revues à la baisse
    Encore quelques jours à se battre sans cesse
    A l'heure où à chaque seconde coule la lave
    Une perle de sang fait de nous des esclaves
    <o:p> </o:p>

    Des chaînes psychiques tiennent nos œillères
    Tout est plus beau dans ce vase clos sous verre
    Chacun y porte ses oripeaux et se terre
    Ou bombe le ventre les pieds chaussés de vairs.

     


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    Une à une les fleurs disparaissent

    Au moment où arrivent la ligne du soir

    Les pétales tournent et se referment sous nos caresses

    Encore une poignée de seconde et voici le noir


    Un vertige m'absorbe dans un voyage au long court

    En haut des mâts l'éclairage au néon s'anime

    Et abats les dernières lueurs du jour

    Les feux du calme trafic scintillent au loin


    Le ciel disparaît sous les lumières de la ville

    Le sang coule dans des veines glacées sans cesse

    Les écrans diffusent les images bleues des îles

    Sous un décor de strass pour défaire le stress


    Sur les antennes où valses les feuilles mortes

    Passent des ondes dénuées de sens en plein air

    Les cœurs langoureux frémissent derrière les portes

    Ils vont laisser place aux échos sourds de nos nerfs


    Les cheveux même quittent les yeux de l'hiver

    Et font face aux regards torrides des cohortes

    nocturnes attaquées par le froid d'avant guerre

    La nuit les roses restent rouges aussi sortent.

     


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    Et ce vrai regard vibrant fixé sur moi
    Laisse mes pensées déliées en marge de l 'inconnu
    Une ombre voile l'iris de tes yeux froids
    Où se déroule le film de nos vœux crues

    Nourrit par la haine et le sang de nos liens
    Nous songeons à l'horreur des lendemains
    Où peut-être alors il n'y aura plus rien
    A cacher dans l'antre de nos mains

    Et pourtant à la fin nous pensons encore
    Pouvoir construire dans cette lueur
    Une semblant de belle avenir tout en or
    A ceux qui bientôt hériterons de nos peurs

    Les syllabes de nos maux se détachent
    Et errent en boucle à l'intérieur de nos têtes
    Dans des journées au fond, sans relâche
    Souvent bien trop remplies par nos quêtes

    De pensées noires forgées de nos illusions
    Au reste du passage de nos courtes vies
    Pour un peu nez collé nous passerions
    A dessiner dans l'écran aux limites infinies.


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    Des femmes avançaient à tour de rôle
    Emmitouflées dans leur manteau bleu pétrole
    Leurs rêves perdus sur ce dernier chemin
    Loin dans leurs pensées sentant la fin

    L'une d'entre elles se reflétait dans mon miroir
    Au moment où je passais là par hasard
    Ce visage je l'avais déjà vu quelque part
    Jamais je n'imaginais autant de désespoir



    J'écoutais sa voix ma joue sur son épaule
    M'attendais d'un moment à l'autre à ce qu'elle rigole
    Toute la nuit à vivre j'évitais de songer au matin
    La-bas dans la cours déserte sonnaient les tocsins

    Quelques bougies pour éclairer la scène noire
    Dans le silence absolu de nos regards
    Chaque mouvement devenez de l'art
    J'accorde encore un instant pour y croire

    En ce dernier jour où par tous il a été convenu
    Qu'un seul d'entre nous a une vraie balle
    Elles tomberont une à une dans un dernier râle
    Le cœur percé au grand jour pour s'être tues.

     


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