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    A la température des azéotropiques, il y a moi
    A dévisager au coin d'un angle cet air défait
    Sous les coups répétés de rayons sculptés
    En long et en large par des rides où tu bois

     

    Enracinée par les terres liquides sous un chêne
    Plantée là immobile depuis des centaines d'années
    A nous regarder corps liés au sol craquelé
    Dans un élan d'attraction lunaire je freine

     

    Les sueurs profondes parcours la peau
    Encore un effort des marées pour toucher le sol
    Dans l'arbre de fleurs fanées se cache un esprit d‘ Eole
    Desséché à défaut de cours d'eau

     

    Mis au banc aride de l'éternelle absence
    De la voûte étoilée j'entends les derniers nuages
    Vrombir en un espace hors de mes illusions en marge
    Cramponnée à ma branche et ancré au silence.


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    Le doux murmure des mots tapis
    En écho dans l'urne de terre salie
    Centre du vent austère au pollen sucré
    Enfin collé au gré centenaire brisé

    Faille infime où perle des fragments
    Chèrement gagné au long fil des ans
    Laisse sécher ces restes froids sur le rebord
    Du balcon de bois sculpté pour ton confort

    J'avance ma main brunie au dessus du front
    Et les rayons du soleil épargnent là l'horizon
    J'aperçois après coup la forme des ombres
    Plaquée à la marge rouge des décombres

    Le silence règne sous cette pluie de chaleur
    Volets clos dans l'œuf de tristes demeures
    Les secrets se racontent en chuchotis le jour
    Pour faire place la nuit à des chants d'amour.


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  • A L'aube blanche de la rage
    Fondent les malaises avant l'aurore
    Presque endormis par les signes de la mort
    Dessinés à la hâte dans les vagues de la plage
     

    Le cri dévoile l'effet de l'arrachement
    Douceurs transformées en perversions bis
    Rires aux vents et bonbons à la réglisse
    Fondent librement dans le palais d'antan
     

    L'or détruit les rares tremblements
    Encore une once de regards et les forces agissent
    Sur les portes feuilles vivant que tu hisses
    Bien haut dans l'espoir des nouveaux déments
     

    Jusqu'alors criant loin à la froide marge
    Cousus de chairs trouvées sur d'autres corps
    Ils avancent têtes nues tous droits vers le grand nord
    Là-bas le désert de neige gardera leurs visages.



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  • Astreint à mettre des couleurs
    Toutes sortes d'astuces pour créer le beau
    Dans un paysage peint par le chaos
    Où des flammes dansantes naît la peur

    Avancer lentement dans ces contrées putrides
    Des terres calcinées naissent les cendres
    Inscrit-toi là devient le dernier membre
    Ou plutôt disparaît, apparaît apatride

    Comme si le choix se limitait à deux
    Et qu' en tranchant tu te sentais plus libre
    D'agir sur un destin décrit par bribes
    Par des hommes bien empêtrés dans leur nœud

    Détache cette culpabilité et tes cordes
    Pour exprimer toutes tes envies
    Prends en compte l'ensemble même les non dits
    Et apprécie les instants où tu débordes.

     


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  • Les baisers sucrés de l'impromptu
    Sur les chairs sonnent une fois déchu
    A la mort annoncée des bals perdus
    Au moment sacré ou je me suis tu

    Les lumières rougeoyantes s'éteignent
    Dans une ambiance ou nulle teigne
    Vient détruire les regards ambiants
    Chacun le sais mais fait semblant

    Les rires maintenant s'éloignent
    L'émoi me gagne surtout ceux d'été
    Ou tu as vu mon silence inquiet
    Et ma tête tombée te poigne

    Les pas s'arrêtent sentier de boue
    L'empreinte désossée de tes mots
    Poursuit son avancée en radeau
    Dans mes songes d'écartelé je renoue

    Entre le désir et le frustré de charme
    L'écart se creuse, forme des sillons
    De bois sculpé en forme d'âme
    Blanche servie dans une coupe au bord rond

    L'eau limpide sculpte les hurlements
    Ceux là mêmes sortis au dernier moment
    Tu aurais voulut à ton tour dire comment
    Pourtant en pleurs plus rien tu n'entends

    L'acier coule dans ta bouche lentement
    Rempli le moule, tout ton dedans
    Si beau et gracieux vu depuis mon banc
    Ce qui m'est chair devient sang

    A croire tes histoires de vies
    Le monde tourne à l'envers, je fuis
    Raisonne mon être à en devenir groggy
    Les chocs façonnent parfois la nuit.


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