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    Calé un soir devant ce mur de feu
    Patiemment entre les chenets tu l'embrases
    Comme si plus rien ne comptais à deux
    A ce jour de brulure, dernière phase
     

    D'une attente subtile presqu'irréelle à la fin
    Inconnu passager pour ce voyage en partance
    Vers un nul part signalé j'amène dans un lointain
    Grain de sable où ondulent les vagues denses
     

    Découpées pièce par pièce dans les traits désunis
    Frontières brèves invisibles dans un  labyrinthe
    Dont la sortie cachée reste à trouver dans l'envie
    Comme si l'entrée éclairée y menait à demi teinte
     

    Longues et sinueuses sont les routes de l'imaginaire
    A l'orée d'un bois vert, tu crois voir la lumière
    Incertains conducteurs sont les fils à défaire
    En une seconde de désarroi d'une époque si fière
     

    De lance agité pour diluer les grumeaux
    Nés d'un mélange de futiles ingrédients
    Dans un mets magique réalisé au cordeau
    Cuits sur les flammes produites par non chants.


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  • Au son d'émois parcourus dans les prairies
    J'entends les saxophones qui larsennent
    Contenu droit en accord avec le bruit
    Je prose mes pas feutrés sur ma peine

    Les cuivres en sourdine créent l'ambiance
    Là flottent quelques chuchotements
    Nous les parsemons entre deux ou trois silences
    En extase sur un ton d'enchantement

    Claquent les flottements des deux glaçons
    Le pure malt devient arme forte
    Nous nous laissons filer vers l'horizon
    Dilué les regards derrière la porte

    T'as misé sur la légère lumière
    Pour délier les contours de nos visages
    Où s'ouvrent peu à peu de nouvelles frontières
    Découvertes un beau jour après l'orage

    Les notes créent une sorte d'ambiance
    De celles recherchées et jamais atteintes
    Suffisait-il d'accéder à la transcendance
    Pour naître et produire nos ententes.


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  • Silence dans les creux des nuages
    Tout droit sortis de ce monde froid
    Pour un peu nous entendrions l'autre rivage
    Et verrions les têtes enfouies hors la loi

    Les coups cinglent les corps transis
    Ils se glacent en ce désert de neige
    Seuls de nos cœurs naissent les fruits
    Pour un peu à la fin la souffrance s'abrège
     

    Revenu corps vidé d'une insomnie
    Je songe au pied d'un arbre
    Le souffle court et la voix affaiblie
    Aux contenus de tous ces palabres
     

    L'action ignorée en son essence
    Tourne en rond, part en fumée
    Donnons les pas de notre curieuse danse
    Pour se divertir avant de s'ennuyer.


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  • Dormir dans des tonnes de mystères
    Et se complaire à ce moment d'être grave
    Garder un œil sur le flot mouvant des cratères
    En attente de voir surgir un jour la lave

    Regard fixé dans un ailleurs d'outre tombe
    Les yeux embués dans un passé imaginaire
    Calé dans son fauteuil prêt à attendre la bombe
    Inaperçue jusque là, tout est fait pour plaire

    Rire sous cape dans un parcours d'atmosphère
    Paroles échangées uniquement pour les braves
    En heure et lieux décalées pour nos pairs
    Comme un remède décidé par le conclave

    Attaché à ces liens voilà de quoi te taire
    Cherche une solution dans les catacombes
    Eclairé par la pâleur de ta chair
    Efface la tristesse qui à nouveau te plombe.


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    Sous les traits des idées d'un autre âge
    Parcourus en leurs interstices d'un semblant de vie
    Flottent de façon surprenante quelques coquillages
    Ecorchés aux entournures par je ne sais qui

    Dans un présent par chacun réfléchi
    Maintenant devant nous face à nos visages
    Blêmes bouches sèches et front plein de plis
    L'humeur vagabonde, coeur au bord de la rage

    Cadenas refermés corps bloqué dans la cage
    Les mots s'enchainent par celui qui fut pris
    Soudainement prostré face aux revenants d'une envie
    De parler tendrement au moment du carnage

    De faits tant de fois cités et jamais accomplis
    Par des incultes conditionnés dans l'audio paysage
    Visualisé sur des écrans bien polis
    De faces pâles devenues anthropophages.


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