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J'ai rêvé d'un pays ou tout était noir
Du centre des ténèbres au plus lointain rayons des soleils
Les reflets étaient inexistants et le temps passait à une lenteur insoutenable
La poussière sur les toits m'empêchait de voir la ligne dhorizonEn plus de sept ans les ombres s'emmitouflaient au fond des réservoirs
Pour échapper un temps soit peu à ce néant à mille autres pareils
Le souffle des quatre vents venu de nul part faisait des nœuds aux câbles
Personne ne savait, personne ne se voyait à travers les cloisonsMême la joie se noyait dans une rivière inconnue à la destination lointaine
Bouger devenait en soi une aventure éprouvante dans une nuit irréversible
En un bruit peu commun des milliers de bêtes rampantes
Recouvraient lentement les corps affamés endormisLa voix sortait muette de ma gorge enroulée de chaines
Dans un genre iconoclaste j'entendais l'inaudible
Mes pensées se suivaient à une vitesse fulgurante
Et moi seul voyais quand tout était fini.
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De toutes ces erreurs tu ne sais rien
Correctement je me tiens là en face
Encore faudra t-il un beau matin
Allonger nos corps dans l'herbe grasseS'il te plaît reprend ma main
Comme si l'histoire démarrait
Imagine nous sommes le matin
Tu vois mes grands yeux brillerDescend de ton nuage en satin
Pose tous près de moi ton pied
Accorde-moi lentement ta main
Et brûle mon cerveau de papierA l'intérieur de mon écrin
Résiste un corps ignifugé
C'est probablement un de ces brins
Reçut dans le champ des damnés.
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Comment en cette espace clos fondre ?
Dans un jour couvert par la pénombre
Fracturé par millier en des ombres
Sorties en masse des décombresAvaler en cœur le mal jusqu'à la lie
Sous les anges des âges forment des plies
Goutte à goutte dessous-moi le vase se rempli
Il déborde dans mes moments d'insomnieEt je cri la tête dans le feu le fer il faut battre
Devrais-je supplicier me plier en quatre
Même outre tombe j'enferme les psychiatres
Mes glaces millénaires fondent dans l'âtreLes manipulations recouvertes de fiel
Par amour déçut tu en ferais ton miel
A toutes les sauces elles deviennent plurielles
Bombardées à tour de bras de kyrielles.
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Bois en mon regard figé cette saveur
De journées noires infinis en étant moi
Ecoute attentivement chanter les chœurs
Chacun dans son fauteuil les rayent d'une croixEriger au milieu du néant des censeurs
Jentraine sur le front des ombres nues aux abois
Parmi celles-ci j'ai pris l'âme des meilleures
Au zénith j'écrirais leur nom sur la paroiRhabille toi en silence c'est bientôt l'heure
De descendre dans les fosses du désarroi
Crains donc tout au fond du délire ma fureur
J'effrite mes rires malins face à la loiA l'étrange moment apparaît la lueur
Pour éclairer en haut nos brûlures et nos joies
Laisse cette ouverture t'inonder de couleurs
Et explose au ralenti ta prose ici bas.
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Envoyé autour du vol des alouettes
J'improvise un monologue pour ma fée
De ceux mille fois vus et répétés
Pour mener jusqu'au bout ma quêteMême si je doute je l'a voudrais parfaite
Dans tous les sens et les détours de mes idées
L'ordre des mots maintes fois construit et corrigé
Tout dans l'ensemble validé des pieds à la têteRecouds les peaux écorchées de la bête
Et sonde au plus profond de mes pensées
Trouve dans les détours de mes chimères les mots oubliés
Je peux les exprimer, même de façon imparfaiteJ'esquisse en nos regards l'entente muette
Déclinée en mimique et dires non exprimés
Placé sous l'égide des implicites nullement confirmés
Je raccroche les gants et fais de toi la vedette.
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